Un match ! A l’heure d’internet, des réseaux sociaux et des sites de rencontres, ces deux artistes s’observent avec méfiance et précaution. Chacun chacune sur leurs gardes, ils se jaugent. L’histoire aurait pu ne pas aller plus loin. Mais leurs bagages personnels en décident autrement et de lectures de textes en écoute de musique, Jean Louis et Dorothée tissent un langage et se découvrent artistiquement des points communs. On tourne autour, on hésite, et puis en novembre 2024, on franchit un pas ! « Et si on faisait des cessions d’enregistrements de tes mots sur mes sons ? » La proposition est faite et le reste s’impose avec une réjouissante fluidité. Dorothée et Jean Louis sont prêts pour partir en voyage au creux d’une intimité à partager avec toutes et tous. Entre chien et louve c’est un récital de poésie électrique qui n’attend plus que vous. Les textes oscillent entre confession personnelle et résonnance universelle. Tantôt politiques et engagés, tantôt confidentiels, tantôt humoristiques, les mots de Dorothée se veulent des récits brefs qui racontent des histoires comme les chapitres d’une vie qui défilent. De prise de conscience, en dénonciation, ils nous emmènent dans des questionnements sur fonds de métaphores et de sons qui ricochent. Dans la « vertuosité » de s’affranchir de la virtuosité, Jean-Louis propose des compositions instantanées qui se veulent à mi-chemin entre le fragile et le précieux. Une délicate tasse de porcelaine de Limoges dans laquelle on dégusterait le café. C’est délicat, vulnérable et sensible parce que c’est un dialogue improvisé entre les propositions textuelles de l’autrice et les résonnances musicales qui en découlent et vices et vertu.